Madame et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs, Bonjour.

Permettez-moi tout d’abord de vous remercier Monsieur le Sénateur, Jean-Pierre Sueur,  et de remercier également votre collègue, le Sénateur Jean-Pierre MICHEL, sans qui le colloque n’aurait pas eu lieu, ici, au SENAT.

Pour moi, il était important que cet évènement se tienne ici dans ce lieu emblématique qui constitue un symbole de la Démocratie, à laquelle nous aspirons tous, et déjà en lui-même de bon augure pour notre démocratie naissante, qui a été le résultat d’une révolution, fer de lance de ce mouvement irréversible vers la liberté et la souveraineté des peuples, ce que nous appelons le Printemps Arabe.

Messieurs les Ministres issus de la récente Constituante, Merci d’avoir fait le déplacement de Tunis pour venir soutenir des projets d’envergure et surtout prometteurs pour notre « Maison Tunisie », je voudrais à cet effet, souligner l’importance de l’implication de la Diaspora qui est incontournable, dans cette phase de transition.

L’effondrement du système dictatorial enraciné depuis des décennies, doit libérer les énergies, en brisant toutes les barrières qui marginalisent l’Ensemble des tunisiens d’ici, et ceux de là-bas, des tunisiens des deux rives privés pendant longtemps de participer activement au projet de développement de notre Pays.

N’oublions pas Mesdames et Messieurs ! Que notre Révolution a été d’abord et avant tout une Révolution de la Dignité. Une dignité enfin retrouvée, et qu’il s’agit de consolider et de rendre irréversible.  C’est certes une lourde responsabilité qui nous incombe à nous tous, sans distinction partisane ou idéologique. On n’est jamais de trop pour porter ce rêve, de voir la Démocratie s’installer durablement en Tunisie et se donner véritablement les moyens de l’alternance.

Cela étant dit et au-delà des mots et des discours, je tiens à préciser : Je ne suis pas une politique, je suis une femme pragmatique et de terrain, et c’est justement ce pragmatisme qui nous impose aujourd’hui d’avoir une vision réaliste de la situation économique de la Tunisie.

Avec ses 11 millions d’habitants, la Tunisie est confrontée à un grave fléau, celui de la pauvreté ; des régions entières ont été délaissées et oubliées,
des régions qui sont aujourd’hui plongées dans une précarité sans précédents.

Cette précarité, qu’on voit d’ailleurs à l’œil nu ; J’ai toujours été sensible aux difficultés et aux conditions de prise en charge des personnes fragilisées et vulnérables, voire en détresse. Il s’agit pour moi, au-delà de la prise en charge médicale, de trouver les outils et les dispositifs adéquats pour une prise en charge matérielle de ces catégories-là.

→ Alors ! Le droit à la santé n’est-il pas inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de L’HOMME ?

→ Les Tunisiens défavorisés, n’ont –il pas droit, comme tous les êtres humains, à des soins de qualité ?

C’est pourquoi, le projet d’une Mutuelle Santé Solidaire, pour les 3 millions de Tunisiens qui vivent en- dessous du seuil de pauvreté, doit figurer dans votre feuille de route, Messieurs les Ministres.
Je voudrais également vous dire combien je déplore cette injustice sociale,
car moi, en tant que franco-tunisienne, à 2 heures de mon pays natal, je ne peux tolérer cette image de cet aspect de la Tunisie précaire, car mon pays de cœur mérite bien mieux.

Et c’est possible !
→ c’est possible en fédérant toutes les bonnes énergies !
→ c’est possible en osant affronter les réalités !
→ c’est possible en cessant de voir la Tunisie à travers son sable et son soleil !

Parmi les réponses que préconise l’Association Entreprendre en Tunisie (qui se veut une force de proposition qui va au-delà de la Tunisie et qui s’inscrit dans une perspective euro-méditerranéenne) et hormis la création d’une CMU (Mutuelle santé solidaire), nous proposons la création de maisons de retraite médicalisées comme véritable levier pour la création d’emploi.

Je ne voudrais pas monopoliser la parole et je terminerai mon propos en disant qu’une 2ème Révolution est désormais en marche, celle qui réduira le fossé qui se trouve entre les Riches et les Pauvres, ce terreau sur lequel se nourrit la haine source de toute violence.

Il y va de l’avenir et du destin de nos enfants et des générations de demain.

Madame et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs, Je vous renouvelle mes remerciements,
Je remercie également l’ensemble des intervenants, d’avoir accepté l’invitation de l’Association Entreprendre En Tunisie, pour enrichir le débat à travers ce colloque,
Je n’oublierai pas de remercier vivement M. RIDHA SAIDI, le conseiller économique et social qui a été d’un très grand soutien.
Et je saisis l’occasion pour exprimer mes plus sincères remerciements à l’ensemble de nos partenaires.
Bonne Continuation.